Un guide pour bien comprendre et bien choisir votre RAM (mémoire vive)
Actuellement, un grand nombre de pc portables neufs sont toujours commercialisés avec 8 Go de mémoire vive tandis que les machines de bureau bénéficient généralement déjà de 16 Go. Si la tendance actuelle tend à faire des 16 Go le nouveau standard, il n’est pas toujours nécessaire de viser une telle capacité pour donner un coup de fouet à une machine qui traine un peu la patte. L’ajout de mémoire est une solution salutaire à condition que les performances soient bien bridées par un manque de mémoire… Suivez le guide !
...manque de RAM ! Ce petit adage est bien souvent vrai et peut être vérifié très facilement. Afin d’obtenir les informations importantes, rendez-vous dans le gestionnaire des tâches de Windows et plus particulièrement dans l’onglet performances (NDLR : le moniteur de ressources fournit encore plus d’informations) dans le cas de Windows ou, pour OS X dans le moniteur d’activités dans les parties processeur et mémoire.
On retrouve dans les deux cas un historique de l’activité du processeur avec autant de subdivisions que d’unités de calcul. Au repos, l’activité totale doit varier de 0~1% à 5% voire 10% sur un processeur un peu ancien ou peu puissant. Si le processeur pédale déjà à plus de 20%, un programme ou un processus défaillant est probablement la cause des ralentissements.
Examinons surtout l’utilisation de la mémoire. Sous Windows, tant que la barre violette horizontale n’est pas pleine, il reste de la place ! La mémoire disponible est même renseignée en Mo. Sous OS X, un graphe de type diagramme circulaire illustre l’usage de la mémoire : tant qu’il y a du vert, tout roule ! A noter qu’avec les dernières versions d'OS X (à partir de Lion), il suffit de taper « purge » dans le terminal pour libérer la mémoire inactive (en bleu) qui deviendra alors de la mémoire libre (en vert).
Quand la mémoire est remplie, le système se met à “swapper”. Il utilise une partie du disque dur comme une mémoire virtuelle déplaçant ainsi sans cesse les informations entre la mémoire et le disque, nettement plus lent. Les symptômes sont simples à identifier : bruit du disque dur, LED d'activité disque du qui clignote anormalement, ralentissements notables, à-coups dans les tâches simples (scroll ou déplacement de fenêtres, etc.).
Avec un SSD, les effets sont généralement nettement moins visibles étant donné leurs performances nettement supérieures à celles des disques durs et leur absence de bruit. Quoi qu’il en soit, dès que le système peine, il faut directement vérifier ce qui se passe au niveau du gestionnaire de tâches ou du moniteur d’activités.
Mac : “A propos de ce Mac” dans le menu pomme affiche directement la mémoire installée sur le Mac. Par exemple 8 Go 1600 MHz DDR3. Cliquez ensuite sur “Plus dinfos” et rendez-vous dans la section mémoire. Là, OS X indique clairement le nombre d’emplacements de mémoire disponibles. Mieux, il précise même si ces slots sont accessibles à l’utilisateur. Il faut savoir que sur certains Mac (mais aussi netbooks et ultrabooks) la mémoire est soudée à la carte mère et il n’est pas possible d’en ajouter. Pour en revenir à OS X, si des emplacements sont libres ou que la mémoire peut être mise à jour par l’utilisateur, il suffit d'acheter de nouveaux modules comparables à ceux installés ou des modules de remplacement de plus grosse capacité. Des informations très précises sont disponibles dans “Rapport système” (toujours dans “A propos de ce Mac”) dans la partie “Matériel”, puis “Mémoire”.
PC sous Windows : Dans le cas d’un PC sous Windows, la symbiose entre le système d’exploitation et le matériel n’est pas aussi parfaite que sous OS X. Pour savoir quelle est la mémoire installée sur la machine et connaître la présence d’éventuels slots libres, il faut passer par un logiciel tiers. CPU-Z est tout indiqué pour cette tâche étant donné qu’il est gratuit. L’onglet “Memory” affiche la quantité de mémoire installée, le type et même des paramètres avancés comme les timings. L’onglet “SPD” permet de savoir combien d’emplacements sont présents sur la machine et s’ils sont occupés ou non. On y trouve également des informations bien pratiques comme la marque et la référence précise des modules (si le constructeur l’a encodée).
Les modules de mémoire sont définis par de très nombreuses caractéristiques :
Format : Actuellement, il existe des Dimm pour les ordinateurs de bureau et des So-Dimm, plus petites, pour les PC portables.
Taille physique : La DDR4 est la mémoire la plus utilisée. Elle remplace la DDR3 qui a succédé à la DDR2. Cette dernière est à présent totalement obsolète et il n’est plus vraiment judicieux de mettre à jour une machine équipée de DDR2. Quoi qu’il en soit, DDR, DDR2, DDR3 et DDR4 sont des normes totalement incompatibles !
Capacité : La majorité des machines équipées de DDR3 supportent des modules de 4 à 8 Go, ce qui permet d'atteindre un total de 16 Go. Mais attention, pour gérer plus de 4 Go de mémoire, il faut impérativement une version 64 bits de Windows. En DDR4, les modules de 8 Go sont pour ainsi dire le standard et ceux de 16 Go presque toujours exploitables. Pour ces derniers, mieux vaut se référer à la documentation du PC, du Mac ou de la carte mère.
A titre indicatif, voici les capacités recommandées par type d’usage : Bureautique : 8 à 16 Go Casual Gaming : 8 à 16 Go Pc Gamer: 16 à 32 Go Streaming / montage vidéo : 32 à 64 Go
Fréquence : La mémoire est définie par une fréquence. Par exemple : DDR4 3000 MHz. En cas d’upgrade, une barrette de DDR4 3000 MHz peut-être associée à une barrette de DDR4 3200 MHz. Cependant, leur fonctionnement sera limité à 3000 MHz. Les fréquences les plus répandues aujourd’hui se situent entre 2666 MHz (bureautique, casual gaming) et 3200 MHz (gaming intensif). A noter que les derniers processeurs Ryzen bénéficient d’importants gains de performances avec de la mémoire haute fréquence (supérieure à 3000 MHz). Plus coûteuses, les barrettes basées sur des fréquences au-delà de 3200 MHz sont l’apanage du haut de gamme. Elle se destinent avant tout aux utilisateurs avancés à la recherche des meilleures performances (overclockeurs, etc…).
Timings : Ces chiffres représentent des latences exprimées en cycles. A fréquence égale, plus les timings sont faibles, plus la mémoire est performante. Ceci étant, à fréquence équivalente, les écarts sont de l’ordre de quelques pourcents entre les meilleurs et les moins bons timings. Et les timings les plus agressifs font rapidement grimper les prix !
Tensions : La DDR3 existe en deux variantes : DDR3 standard et DDR3L. Cette dernière utilise une tension de 1,35 volt au lieu de 1,5 volt. Elle est utilisée dans certains portables mais aussi dans des serveurs voire des machines de bureau. La vocation principale de la DDR3L est de réduire la consommation. Son usage est loin d'être généralisé.
La DDR4, moins énergivore, utilise généralement une tension de 1,2 volt.
Par paire ou à l’unité : Les contrôleurs mémoire travaillent en mode double canal (dual channel). Ils sont ainsi légèrement plus performants avec deux modules identiques. A capacité égale, il est donc conseillé d’utiliser deux barrettes plutôt qu’une.
Sur les plateformes haut de gamme de chez Intel (socket 2066) et AMD (TRX4), les barrettes fonctionnent en mode quad channel. Il est donc conseillé d’utiliser les barrettes par groupe de quatre.
RGB ou non : Les barrettes de mémoire n’ont pas échappé à la mode du RGB. L’intérêt des Mémoire DDR4 RGB est ici purement esthétique et n’aura aucun impact sur les performances.
-> Voir toutes nos mémoires PC
Si tu as besoin d'aide, ou si tu souhaites nous faire un retour n'hésite pas à nous contacter sur les réseaux sociaux
Tu peux aussi faire un tour sur nos autres guides TopAchat